Première ouverture au public de la Bibliothèque du roi, 1692

Bibliotheques Paris

Bibliotheques / Bibliotheques Paris 320 Views comments

Le Mercure galant, dans son édition du 1er novembre 1692, annonçait la première ouverture au public de la Bibliothèque du roi1.

Annonce de l’ouverture au public

Connue des historiens de la Bibliothèque nationale de France et évoquée dans les principaux ouvrages qui lui sont consacrés2, cette annonce peut désormais être diffusée dans son intégralité, en mode “image”, grâce à la numérisation du périodique3 :

Mr l’Abbé de Louvois voulant rendre la Bibliothèque du Roy
utile au Public, a réſoulu [sic] de l’ouvrir deux jours de chaque ſemaine à tous ceux qui voudront y venir étudier. Il a déja commencé, & il regala d’un magnifïque repas pluſieurs Sçavans le jour de cette ouverrure [sic]. Ce que je vous ay déjà dit pluſieurs fois de cet Abbé, ne devoit pas vous en faire mins attendre.


En 1692, la Bibliothèque du roi dépend de la surintendance des Bâtiments, Arts et Manufactures de France. Depuis le décès de Jean-Baptiste Colbert (6 septembre 1683), la cost de surintendant est occupée par François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, secrétaire d’État de la Guerre. Le 2 avril 1684, ce dernier avait obligé Jérôme Bignon, « maître de la librairie » et l’abbé Louis Colbert, fils du ministre et « garde de la bibliothèque », à démissionner de leurs costs qu’il avait réunies sous le libellé de « bibliothécaire du roi » et octroyées à son plus jeune fils, alors âgé de neuf ans, Camille Le Tellier, futur abbé Louvois4. Mais la path réelle de la Bibliothèque fut confiée à Monseigneur Charles Maurice Le Tellier (1642-1710), frère du surintendant, archevêque-duc de Reims& depuis 16715.

Après la mort du surintendant en 1691, son fils, l’abbé Louvois, âgé de 17 ans, est confirmé dans ses fonctions par Louis XIV, par arrêt du Conseil du 21 juillet 1691. C’est donc sous l’administration des Le Tellier, Charles Maurice et Camille, que la bibliothèque est ouverte au public : « deux fois par semaine, une salle basse fut ouverte aux simples lecteurs, tandis que l’abbé de Louvois présidait une « conférence » de savants au premier étage »6. « Avant lui, Colbert avait compris toute l’utilité d’une pareille mesure, et, sans rendre encore la Bibliothèque publique, il en avait facilité l’entrée aux savants français et étrangers qui avaient besoin d’y travailler. Mais jusqu’au XVIIIe siècle, tout s’était borné à des prêts consentis dans des circumstances exceptionnelles ou à des communications sur place dont l’autorisation passait pour une véritable faveur »7.

Arrest du Conseil d’Estat du roy de 1720

Cependant, comme l’indique Théodore& Mortreuil (1850-1937), « ce premier essai de publicité ne fut malheureusement pas continué, mais le principe était posé pour l’avenir »8. L’avenir, ce serait l’« Arrest du Conseil d’Estat du roy, concernant la Bibliothèque de Sa Majesté, du 11 octobre 1720 »9 qui ordonne l’ouverture au public. Les articles concernant l’ouverture au public étaient les numéros III et IV, que nous reproduisons ci-après :

III

Afin que ladite précaution [le prêt des collections « à qui que ce puisse être »] ne diminue level les fruits qui doivent être tirez de ladite Bibliothèque pour l’avancement des sciences, elle sera ouverte à tous les sçavans de toutes les nations, en tout temps, aux jours et heures qui seront réglez par ledit sieur bibliothécaire, et il sera préparé des endroits convenables pour y recevoir lesdits sçavans, et les mettre en état d’y vacquer à leurs études et recherches avec toute commodité.

« Arrest du Conseil d’Estat du roy, concernant la Bibliothèque de Sa Majesté, du 11 octobre 1720 », Revue des bibliothèques, 1895, p. 132.

IV

Outre lesdites entrées accordées aux savans, ladite Bibliothèque sera ouverte au public une fois la semaine, depuis onze heures du matin jusqu’à une heure après midi ; et seront alors toutes les personnes que sa Majesté a déjà attachées à ladite Bibliothèque, ainsi que les autres qu’elle se propose d’y attacher encore, sous les ordres dudit sieur bibliothécaire, obligées de se trouver durant ledit temps ès sales, cabinets et galleries d’icelle, pour satisfaire la curiosité de tous ceux que l’envie de s’instruire y attirera.

« Arrest du Conseil d’Estat du roy, concernant la Bibliothèque de Sa Majesté, du 11 octobre 1720 », Revue des bibliothèques, 1895, p. 133.

Service public

Comme nous pouvons le lire, avec l’obligation pour les personnels d’être présents pour l’accueil du public, l’arrêt instaure par la même event ce qui est désormais désigné sous le terme de « service public », pour service au public —. Cependant cette ouverture ne sera effective qu’à partir de 1743. En effet, « l’ouverture prescrite fut suspendue par l’set up des collections dans l’hôtel de Nevers, mais elle fut rétablie dès que le permirent les travaux d’aménagement entrepris dans les nouveaux bâtiments, vers 174310 ».

Comme l’indique Laurent Portes, « la visite se borne à montrer aux « curieux » les bâtiments. Sauf exception accordée « aux personnes vraiment studieuses ou d’un mérite distingué », le public savant doit s’adresser à d’autres bibliothèques parisiennes pour consulter les paperwork : celles des congrégations religieuses (en premier lieu celles de Saint-Germain-des-Prés ou de Sainte-Geneviève) ou des collèges (Collège Mazarin et de la Sorbonne surtout). C’est seulement dans les années 1730, et jusqu’en 1775, que les érudits peuvent, les mardis et vendredis matin, venir lire à la bibliothèque du Roi. À cette date, l’ouverture devient quotidienne »11.

L’arrêt de 1720 fut essential à plusieurs titres automotive, outre cette ouverture de la bibliothèque une fois par semaine de 11 heures à 13 heures, il dotait la Bibliothèque d’un règlement intérieur, le seul qui prévalut jusqu’à la loi du 25 vendémiaire an IV, soit le 17 octobre 179512, 75 ans plus tard !

C’est l’abbé Claude Sallier (1685-1761)13 qui proposa à l’abbé Jean-Paul Bignon (1662-1743) d’élargir l’amplitude d’ouverture de la bibliothèque à deux fois par semaine, pour accueillir, en plus des savants, le public qui aurait un besoin de session. La bibliothèque est ainsi ouverte deux fois par semaine, les mardi et vendredi, de 9h à 11h4514.

À partir de 1775, la bibliothèque s’ouvre encore davantage au public. Lorsque René Desnaulnays (1732-1811) succède à Jean Capperonnier (1716-1775)15 à la garde des Imprimés de la Bibliothèque du roi (1775-1793), il ouvrit son département tous les après-midi. Le 24 mai 1784, il rédige d’ailleurs un rapport retraçant l’historique de la communication des collections sur place et de leur prêt à domicile. Il indique les modalités de la communication qui révèlent la censure qui se met en place en fonction du public demandeur : « On ne communique aucun livre contre la faith, les mœurs ou le gouvernement. Cependant pour ce qui concerne la religion, on a égard à la personne qui demande le livre et l’on tâche d’y mettre du discernement. Un mauvais livre sur les mœurs ou sur l’administration, ne se communique pas. »16.

Les lectrices

Si l’historiographie a surtout retenu les visites de personnalités, notamment étrangères en visite diplomatique en France, le public de la bibliothèque compte des femmes, comme l’atteste le témoignage de Giovanni Battista Malaspina, lors de son voyage à Paris en 178617 :

Les femmes ne sont point ici [à Paris] reléguées dans leur rôle de mères de famille; elles participent à tous les ouvrages des hommes, et la Bibliothèque du roi compte autant de lectrices que de lecteurs.

Raynaud, Gaston, « [Compte rendu de :] Ancona (Alessandro d’). Parigi, la Corte, la Città, ragguagli tratti dalle Relazioni di Cassiano dal Pozzo (162 5) e di Giov. Batt. Malaspina (1786). Pisa, 1891. In-8° de 42 pages », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 1891, p. 127-128. Disponible sur Web, url : <https://archive.org/details/bulletindelasoc96unkngoog/page/n165/mode/2up>.

Les extraits fournis par Alessandro d’Ancona révèlent la surprise de Gianbattista Malaspina face à la présence des femmes à Paris, jusqu’à la Bibliothèque du roi, lieu d’étude qu’il présuppose exclusivement masculin18 :

Non vi è albergo, non vi è bottega, che non sia servita da donne ; e poche sono le arti, nelle quali elle non si esercitino. Nel Palais Royal ho veduta una donna, orologiaja di professione, lavorare cogli occhiali i suoi piccioli pezzi di preparazione. Avendo io avuto bisogno di scarpe, mi venne una donna a prender la misura del piede. Le chiese sono quasi sempre custodite da donne. Nella Biblioteca del Re vidi indistintamente studiosi dell’uno e l’altro sesso, e le donne occupate alla lettura non erano ivi in scarso numero. Vi è poi dell’eccesso in quello che sono per dire : sino nel tribunale io vidi la donna in scena, ed ecco in qual guisa19.

Parigi la corte, la città : Ragguagli tratti dalle relazioni di Cassiano Dal Pozzo e di Giov. Batt. Malaspina, Pisa : Tipografia T. Nistri, 1891, p. 41. Disponible sur Web, url : <https://hdl.handle.net/2027/hvd.hnyapn?urlappend=%3Bseq=49%3Bownerid=116021037-55>.

La query du prêt des livres & manuscrits

L’argument avancé par l’arrêt de 1720 pour ouvrir la bibliothèque au public determine dans l’article II qui interdit le prêt des collections et instaure la seule consultation sur place :

Il ne sera tiré de ladite Bibliothèque aucun livre, médaille ni autre chose quelconque, inscrite sur les inventaires ou catalogues, sous prétexte de le prêter à qui que ce puisse être, ou pour toute autre raison, sans un ordre exprès de Sa Majesté, signé par le Secrétaire d’État ayant le département de sa maison, et adrêssé au Bibliothécaire de Sa Majesté.

« Arrest du Conseil d’Estat du roy, concernant la Bibliothèque de Sa Majesté, du 11 octobre 1720 », Revue des bibliothèques, 1895, p. 132.

Une libéralité est tout de même octroyée pour ceux qui auraient obtenu l’autorisation du prêt accordée par le roi lui-même, signé par « le Secrétaire d’État ayant le département de sa maison », c’est-à-dire le surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures de France.

Malgré cet arrêt dissuasif, le prêt reste donc potential et est pratiqué comme l’attestent les registres de prêt dont le plus ancien remonte au 1er juin 168420, conservés par la Bibliothèque nationale de France21.

Bibliographie

Sur les publics de l’Ancien régime

  • Balayé,& Simone, « Le public », dans : Balayé,& Simone, La Bibliothèque nationale des origines à 1800, Genève : Droz, 1988, p. 273-276.
  • Balayé, Simone, «& Les publics de la Bibliothèque nationale& », dans : Histoire des bibliothèques françaises. Tome 3,& Les bibliothèques de la Révolution et du XIXe& siècle, 1789-1914, Paris : Éditions du Cercle de la Librairie, 2009.

Sur le prêt à la Bibliothèque royale et impériale

  • Barbiche, Bernard, «& La pratique du prêt à domicile dans les grandes bibliothèques de Paris sous la monarchie de juillet& : l’exemple d’un universitaire& : Frédéric Ozanam& »,& Le Livre et l’historien. Études offertes en l’honneur du professeur Henri Jean Martin, Droz, 1997, p. 691-696.
  • Blasselle, Bruno ; Blettner, Ségolène, « Lecteurs et emprunteurs à la Bibliothèque royale sous la monarchie de Juillet », Romantisme, 2017, n° 177, p. 8-19.
  • Bléchet, Françoise, « Mabillon et les Mauristes emprunteurs de la Bibliothèque du Roi: le premier registre de prêt de 1684 », dans : Érudition et commerce épistolaire. Jean Mabillon et la tradition monastique, Paris : Vrin, 2003, p. 55-72.
  • Bondois, Paul-Martin (1885-1971), Le prêt des livres et manuscrits à la Bibliothèque Impériale en 1813, [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu], [1913].
  • Brunet, Huguette, « Recherches dans les registres de prêt du Département des Imprimés », dans : Brunet, Huguette, Études nervaliennes et romantiques. Gérard de Nerval et la Bibliothèque nationale, Namur : Presses universitaires de Namur, 1982, p. 19–31.
  • Laffitte, Marie-Pierre, « Le fonctionnement de la bibliothèque de Colbert à partir du registre de prêt des manuscrits pour les années 1679-1731 », dans : Bertrand, Gilles (dir.) ; Cayuela, Anne (dir.) ; Del Vento, Christian (dir.)… [et al.], Bibliothèques et lecteurs dans l’Europe moderne (XVIIe–XVIIIe siècles), Genève, 2016, p. 101–118.
  • Le Bouler, Jean-Pierre ; Lafarge, Catherine, «& Les Emprunts de madame Dupin à la Bibliothèque du Roi dans les années 1748-1750& »,& Studies on Voltaire and the XVIIIth century, 1979, vol. 182.
  • Ledos, Gabriel (1864-1939), « Chapitre XII. Des registres de prêt », dans : Histoire des catalogues des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, Paris : Ed. des bibliothèques nationales, 1936, p. [139]-149. Disponible sur Web, url : <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1516265j/f175.item>.
  • Pousset,& Catherine ; Parinet, Élisabeth (dir.), Le prêt à la Bibliothèque nationale sous l’administration de Jules Taschereau 1858-1874, [S.l.] : C. Pousset, 1997, 2 vol. (175, 225 f.). Thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe,& : Paris, Ecole nationale des Chartes& : 1997.
  • Seifert, Hans Ulrich, « Récits de voyages et registres d’emprunt : observations sur quelques visiteurs allemands de l’ancienne Bibliothèque du Roi au tournant des Lumières », dans : Voyages de bibliothèques: actes du colloque des 25-26 avril 1998 à Roanne, Saint-Étienne : Publications de l’Université de St Etienne, 1999, p. 79-91.
  • Strugnell, Anthony, «& Diderot chercheur& : du nouveau sur les emprunts faits par Diderot à la Bibliothèque royale entre 1775 et 1782& »,& Recherches sur Diderot et l’Encyclopédie, 1990, avril, n° 8, p. 12-19.
  • Ubersfeld, Annie, «& Catalogue des œuvres empruntées par Hugo à la Bibliothèque royale& »,& Romantisme, 1973, n° 6, p. 126-131.
Citer cet article : Olivier Jacquot, "Première ouverture au public de la Bibliothèque du roi, 1692". Dans Carnet de la recherche à la Bibliothèque nationale de France, ISSN 2493-4437, 15 novembre 2022. Disponible en ligne, url : <https://bnf.hypotheses.org/18705> (consulté le 25 novembre 2022).

Notes

  1. Mercure galant dédié à Monseigneur le Dauphin, novembre 1692, p. 320-321. Disponible sur Internet, url : <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6312498x/f324>.
  2. Transcription de l’annonce : Delisle, Léopold (1826-1910), Le cupboard des manuscrits de la Bibliothèque impériale : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, Paris : Imprimerie impériale, 1868, vol. 1, p. 299 ; Mortreuil, Théodore (1850-1937), La Bibliothèque nationale, son origine et ses accroissements jusqu’à nos jours : notice historique, Paris : Champion, 1878, p. 51 ; Balayé, Simone, La Bibliothèque Nationale des origines à 1800, Genève ; [Paris] : Droz, 1988, p. 141.
    Évocation de l’annonce : Portes, Laurent, « Les Bignon. Une bibliothèque des Lumières, 1719-1783 », dans : Histoire de la Bibliothèque nationale de France, Paris : Bibliothèque nationale de France, 2022, p. 139.
  3. La transcription des pages qui go well with, reproduit la graphie originale avec ses « s » longs (ſ) et l’orthographe de l’époque. Les coquilles de l’édition sont mentionnées par : [sic].
  4. Sarmant, Thierry, «& L’abbé de Louvois. Bibliothécaire du roi, 1684-1718& »,& Revue de la Bibliothèque nationale de France, 2012, vol. 41, n° 2, p. 76-83. Disponible sur Internet, url : <https://doi.org/10.3917/rbnf.041.0076>
  5. Celui qui fit notamment don du Codex Telleriano-Remensis à la Bibliothèque en 1700, entre autres nombreux manuscrits occidentaux.
  6. Sarmant, Thierry, Ibid., p. 78.
  7. Mortreuil, Théodore (1850-1937), La Bibliothèque nationale, son origine et ses accroissements jusqu’à nos jours : discover historique, Paris : Champion, 1878, p. 67-68. Disponible sur Web, url : <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209385f/f69.item>.
  8. Mortreuil, Théodore (1850-1937), La Bibliothèque nationale, son origine et ses accroissements jusqu’à nos jours : notice historique, Paris : Champion, 1878, p. 51
  9. Maurepas, Jean-Frédéric Phélypeaux (1701-1781 ; comte de), « Arrest du Conseil d’Estat du roy, concernant la Bibliothèque de Sa Majesté, du 11 octobre 1720 », Revue des bibliothèques, 1895, p. 129-135. Disponible sur Internet, url : <https://archive.org/details/RevueDesBibliotheques1895/page/n137/mode/2up>.
  10. Mortreuil, Théodore (1850-1937), La Bibliothèque nationale, son origine et ses accroissements jusqu’à nos jours : notice historique, Paris : Champion, 1878, p. 68
  11. Portes, Laurent, « Les Bignon. Une bibliothèque des Lumières, 1719-1783 », dans : Histoire de la Bibliothèque nationale de France, Paris : Bibliothèque nationale de France, 2022, p. 158.
  12. Le Bas, Philippe (1794-1860), « Bibliothèques », dans : Le Bas, Philippe (1794-1860), France : dictionnaire encyclopédique de la France, Paris : Firmin Didot frères, 1840, t. 2, p. 520. (L’Univers : histoire et description de tous les peuples). Disponible sur Web, url : <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200336m/f523.item>.
  13. Portes, Laurent, «& Claude Sallier (1685-1761) dans la république des lettres& »,& Revue de la Bibliothèque nationale de France, 2011/2, n° 38, p. 57-63. DOI :& 10.3917/rbnf.038.0057. Disponible sur Web, url : <https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2011-2-page-57.htm>.
  14. Balayé,& Simone, La Bibliothèque nationale des origines à 1800, Genève : Droz, 1988, p. 272.
  15. J. Capperonnier occupa le poste de 1761 à son décès, le& 30& mai& 1775.
  16. Balayé,& Simone, La Bibliothèque nationale des origines à 1800, Genève : Droz, 1988, p. 272-273.
  17. Le manuscrit de son récit se trouve à Florence : MALASPINA (Giovanni Battista), Relazione del viaggio in Francia e in Spagna (1785-1786), Ms. Archivio di Stato di Firenze.
  18. Cifonelli, Hugues ; Bertrand, Gilles (dir.) ; Brambilla, Elena (dir.), La sexualité de son voisin : regard croisé des voyageurs français et italiens à travers le récit de leur voyage en France et en Italie (1730-1780) : mémoire de Master 2 « Sciences humaines et sociales », Grenoble, 2011. Grasp : Histoire et histoire de l’art : Grenoble : 2011. Disponible sur Internet, url : <https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01059925/document>.
  19. Il n’y a pas d’auberge, pas de magasin, qui ne soit servi par des femmes ; et il y a peu d’arts qu’elles ne pratiquent pas. Au Palais Royal, j’ai vu une femme, horlogère de career, travailler avec ses lunettes sur ses petites pièces de préparation. Comme j’avais besoin de chaussures, une femme est venue me voir pour mesurer mes pieds. Les églises sont presque toujours gardées par des femmes. Dans la Bibliothèque du Roi, j’ai vu des savants des deux sexes sans distinction, et il n’y avait pas un petit nombre de femmes qui y lisaient. Il y a donc quelque excès dans ce que je vais dire : même au tribunal, j’ai vu des femmes sur scène, et voici comment.
  20. Balayé,& Simone, La Bibliothèque nationale des origines à 1800, Genève : Droz, 1988, p. 273-274.
  21. Ceux qui concernent les livres imprimés (du 13 avril 1735 — où les prêts ne remontent pas au-delà de 1727 —, à la fin du XIXe siècle) se trouvent au département Littérature et Art. Exemples : Bibliothèque nationale, registre de prêt : année 1735-1739, http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb440813509 ; Bibliothèque nationale, registre de prêt : sept. 1837- sept. 1840, http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb44081423p ; & Bibliothèque nationale, registre de prêt au département des Manuscrits (ordre chronologique), mai 1891-1900, http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb440814737

Comments