Séminaire Usages et valeurs du noir. Double conférence : Valérie Sueur, “La quête du noir dans l’estampe au XIXe siècle” ; Olivier Deprez, “Le noir comme matériau” (6/4)

Bibliotheques Paris

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Dans le cadre du séminaire “Usages et valeurs du noir”, le Centre d’étude& de l’écriture et de l’image accueillera Valérie Sueur, conservatrice au département des Estampes et de la photographie de la BnF, en discussion avec Michel Melot et Olivier Deprez en dialogue avec Jan Baetens pour deux interventions respectivement intitulées& La quête du noir dans l’estampe au XIXe siècle& et& Le noir comme matériau.&

La quête du noir dans l’estampe au XIXe siècle& par& Valérie Sueur&

Discutant : Michel Melot

L’estampe est l’art du noir et blanc par excellence. Au XIXe siècle, l’équilibre entre le blanc du papier et le noir de l’encre have a tendency à se rompre au profit de ce dernier. Le pouvoir suggestif du noir devient l’allié d’un romantisme sombre et visionnaire qui s’étire jusqu’à la fin siècle. De Francisco de Goya à Odilon Redon, les peintres-graveurs explorent les ressources de la matière obscure. De l’eau-forte à la lithographie, en passant par la gravure sur bois, chaque procédé mis en œuvre enrichit le nuancier des noirs.

LA FLEUR DE MARECAGE, une tête humaine et triste : [estampe] / Odilon Redon
LA FLEUR DE MARECAGE, une tête humaine et triste : [estampe] / Odilon Redon, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b69510098

Notice biographique :& Valérie Sueur-Hermel est conservatrice générale au département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, responsable des collections du XIXe siècle. Elle enseigne également à l’Ecole du Louvre dans la spécialité «& Histoire de l’estampe& ». Elle a été commissaire de plusieurs expositions dans ce domaine parmi lesquelles& :& Daumier, l’écriture du lithographe& (Paris, BnF, mars-juin 2008),& Henri Rivière. Entre impressionnisme et japonisme& (Paris, BnF, mars-juin 2009),& L’Estampe impressionniste. Trésors de la Bibliothèque nationale de France& (Caen, juin-septembre 2010),& Odilon Redon : prince du rêve, 1840-1916& (Paris, Grand Palais, mars-juin 2011) et& Fantastique& ! L’estampe visionnaire de Goya à Redon& (Paris, Petit Palais, octobre 2015-janvier 2016& ; Bordeaux, musée des Beaux-arts, juin-septembre 2016).

Le noir comme matériau par Olivier Desprez

Présentation et dialogue par& Jan Baetens

Château de Franz Kafka
Château de Franz Kafka
Château de Franz Kafka

Résumé :& Dans l’œuvre d’Olivier Deprez, le noir est intimement lié au livre dont il est l’un des matériaux. Il est d’abord encre de gravure qui se pose sur le bois gravé et vient ensuite imprégner le papier de façon à rendre visible et lisible les textes et les figures, les formes, qui constituent les photographs, les instances, les planches. Le noir est également un moyen par lequel s’assurent une continuité, une cohérence, aussi bien que des ruptures, des sauts d’un livre à l’autre dans la trajectoire qui se tisse depuis l’adaptation du& Château& de Franz Kafka jusqu’à la revue expérimentale& HOLZ& en passant par le& Blackbookblack& et le livre& WREK, les indigènes de l’abstraction.& Par le biais de l’adaptation du roman de Kafka, le noir s’est d’abord affirmé à travers le récit gravé et un usage relativement traditionnel du livre. Ensuite, au cœur de dispositifs expérimentaux, le noir a été engagé dans de nouveaux enjeux. Le noir est alors interrogé par le biais de la efficiency (Blackbookblack), par le biais de la bande dessinée abstraite (WREK) et enfin by way of le livre expérimental (HOLZ).

Notice biographique :& & Olivier Deprez est né le 15 octobre 1966 à Binche, en Belgique, dans le Hainaut. Artiste, graveur sur bois, réalisateur de cinéma d’animation et bédéiste, il vit à Rogues dans les Cévennes où il a un atelier. La gravure sur bois est son médium privilégié. Il ne cesse d’en souligner les elements liés à la matérialité et au processus et ne se lasse pas de la faculté du bois gravé à susciter des mondes. Pour l’auteur, le médium de la xylogravure est également un espace de rencontres, un médium propice à se couler dans des projets collectifs (Blackbookblack, WREK, HOLZ, CRS). Olivier Deprez est notamment l’un des fondateurs du collectif éditorial Frémok.

Son premier ouvrage significatif a été l’adaptation du roman de Franz Kafka& Le Château& (Frémok, 2003, 2018).& Ses gravures sur bois accompagnent souvent les poèmes de Jan Baetens et ornent des couvertures de livres aux éditions Crise & critique, Maeltröm et Espace Nord. Il a aussi ponctuellement participé à des revues littéraires en publiant des textes et des pictures, par exemple dans la revue& Formules, une revue des littératures à contraintes. L’artiste a également réalisé des performances dans des bibliothèques dans divers pays (Suisse, Suède, Russie, France, Belgique) et élaboré des installations dans des musées et des galeries, par exemple en 2019/2020 lors de l’exposition& WREK NOT WORK& à la Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles.

Informations pratiques

  • La séance se déroulera en présentiel& à l’INHA, en salle Vasari,et, pour les personnes ne pouvant se déplacer, en visioconférence.
  • Entrée libre dans la limite des locations disponibles
  • Institut Nationwide d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Vasari.
  • Merci de vous inscrire auprès de Marie Laureillard pour obtenir le lien de connexion, qui vous sera envoyé la veille :& mlaureillard@free.fr
  • Consulter le& programme complet du séminaire.

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